La nouvelle peau de l’empereur
Posté par Thomas Debesse le 29/10/2015 à 22:09. Licence CC by (copiez-moi !)
Dans les années 60, les féministes reprochaient à la psychanalyse de Sigmund Freud de réduire la femme à un homme sans pénis, arguant que la sexualité féminine existait per se et qu’il était non seulement réducteur, mais faux, de définir la sexualité féminine en négatif de la sexualité masculine.
Mais qui aurait pu penser qu’en 2015, le plus grand devenir féminin soit un masculin castré ?
Car c’est ainsi qu’en 2015, le magazine Glamour a élu « Femme de l’année » un homme. Je propose à cette occasion de lancer l’analytique #EveryManCan. Si vous pensiez en tant que femme avoir encore quelques exclusivités, c’est foutu.
Pour sûr, si vous êtes née femme, vous savez désormais que vous n’êtes pas bien née si vous souhaitez devenir Femme de l’année. En effet, il apparaît que la nature vous ait fait grand préjudice : celui d’être née sans paire de couilles, ce qui fait de vous une femme de seconde zone.
Et il faudra vous y faire, autrefois dénoncée, la mutilation génitale est désormais désignée comme l’accomplissement féminin par excellence.
Je trouve tout de même incroyable que l’on puisse désigner « Femme de l’année » une personne qui a vécu 64 ans avec une paire de couilles, qui est tissé de chromosome “y” de partout, qui a eu une puberté de couillu, qui n’a jamais eu une puberté de fille, qui n’a jamais vécu une seule menstruation, et qui, bien que la chirurgie plastique l’ait remodelée selon les formes d’une femme (comme les mannequins en plastique des vitrines), ne fera jamais l’expérience de la ménopause.
Si seule la forme modelée compte et non plus la matière, alors je propose pour femme de l’année le mannequin en plastique de la vitrine. Ceci n’est pas une pipe !
Addendum par Thomas Debesse le 29/10/2015 à 22:48.
Bruce Jenner (renommé Caitlyn pour l’occasion) est un sportif connu pour ses distinctions au décathlon (une épreuve masculine aux Jeux Olympiques). Certains réclament qu’il rende sa médaille d’or. Qu’il la garde, ce n’est pas aux Jeux Olympiques qu’il y a tricherie.
Notez que Bruce a gardé sa bite et ses couilles et son appétit pour les femmes. De féminin, il n’a que le nouveau prénom, une vague apparence reproduisant des stéréotypes genrés (notez ici que ce sont les stéréotypes qui font la femme), et beaucoup de foin médiatique.
Addendum par Thomas Debesse le 29/10/2015 à 23:11.
Je ne peux que vous partager ce très croustillant « tweet » qui résume excellemment bien le ridicule de la situation :
Bruce Jenner élu femme de l’année prouve que les hommes sont meilleurs que les femmes en tout, y compris être une femme.
Addendum par Thomas Debesse le 30/10/2015 à 14:58.
Une lectrice partage l’expérience qu’elle rencontre sur les réseaux sociaux, lorsque des hommes utilisent l’argument transsexualiste pour endormir la méfiance des femmes et s’immiscer dans leurs conversations intimes.
Sur un groupe privé sensé être essentiellement féminin, il y a depuis quelques mois un loup dans la bergerie, un autre Bruce Jenner. Un homme qui a pu montrer sous divers points de vue qu’il est bien un homme : son visage est typiquement masculin, il a longuement disserté sur son amour des femmes et pour rien au monde n’abandonnerait son sexe masculin dont il fait toujours usage avec beaucoup de plaisir.
Parce qu’il revêt progressivement une peau et un masque de femme à base d’hormones et de chirurgie esthétique, parce qu’il joue un rôle où il serait depuis toujours du « sexe faible », des féministes ont non seulement laissé entré le loup dans la bergerie, lui laissant accès au gynécée, où certaines femmes peuvent être amenées à se confier sur des sujets qu’elles ne confieraient pas à des hommes, ou du moins pas à n’importe lequel, mais l’encouragent à devenir un pastiche de femme, tout en le jalousant de ne jamais pouvoir souffrir du syndrome prémenstruel.
Un homme, né homme, tissé de chromosome “ y ”, déclarant se sentir femme depuis x temps pour justifier son « changement de sexe », alors que justement, son sexe, il revendique de le garder, et l’objet et l’usage, un homme qui aime les femmes comme un homme peut aimer une femme, qui aime la jouissance masculine que lui procure les rapports sexuels avec des femmes, qui ne connaîtra jamais la jouissance féminine. Un homme qui, malgré son déguisement de femme, est encore fécond et peut rendre enceinte les femmes qu’il aime, que dira-t-il à ces éventuels enfants ? Qu’il ressemble, grossièrement, à une femme mais qu’il a pris soin de garder ses attributs masculins, qu’il est un menteur à la mode qui fait croire qu’il est ce qu’il n’est pas, qu’il est en fait un homme qui demandera à se faire appeler maman ?
Cet homme-là aura beau se cacher derrière un pastiche de femme « bistourisée », il restera toujours un homme.
Encore faut-il le voir.
Encore faut-il vouloir le voir.
On voudrait ajouter :
Méfiez-vous des contrefaçons !
https://illwieckz.net/journal/La_nouvelle_peau_de_l_empereur
Étiquette : Féminisme.
Pas de rétroliens.